par Nicolas Mamdy (L’Avenir)
Milou Blavier est mort à 93 ans. Jusqu’au bout, le La Hulpois a toujours tenu à servir le sport comme athlète, mais aussi comme journaliste puis arbitre. Grand sportif puis journaliste sportif, Émile Blavier est né à Ixelles mais il habitait La Hulpe depuis de nombreuses années. Jusqu’il y a peu, il assistait encore aux compétitions athlétiques de la région qu’il a arbitrées alors qu’il avait largement passé le cap des 80 ans. Milou, c’est 60 ans de compétition qui lui ont permis de côtoyer les Gaston Reiff et Emil Zatopek, c’est trois titres nationaux chez les jeunes, c’est encore 24 sélections en équipe nationale et c’est surtout deux trophées du fair-play. Il a reçu le challenge national du fair-play en… 1958 pour avoir «remis» son adversaire pour la victoire sur le bon chemin, alors que ce dernier s’engageait sur une mauvaise voie, lors d’un cross. Puis, en 2010, le La Hulpois ajoutait un deuxième prix du fair-play, pour l’ensemble de la carrière cette fois. Il avait écrit bon nombre de reportages consacrés à son sport et à la boxe, son autre passion. Affilié au R.C. de Bruxelles dès son jeune âge, son début de carrière avait été entravé par la deuxième guerre mondiale, comme tant d’autres sportifs de sa génération. Milou Blavier a connu une brillante carrière, longue d’un demi-siècle qui s’est terminée dans les catégories des vétérans. Officiel de compétition et dirigeant, Milou Blavier avait porté à bout de bras « son » club d’Ixelles, pendant plusieurs décennies. Venu s’installer en Brabant wallon depuis quelques années, il s’était affilié au CS Dyle, avant de passer à l’USBW. Récemment, il avait été mis à l’honneur par la Ligue d’athlétisme, pour les innombrables services rendus à son sport.
L’esprit sportif, il l’a conservé jusqu’au bout comme ce contact avec les rédactions sportives où il ne manquait pas de relever les fautes d’orthographe notamment. Et puis, de temps à autre, c’était un petit coup de téléphone pour prendre des nouvelles, pour donner des idées de reportage. Il avait bien quelques petits ennuis de santé mais jamais il ne se plaignait. Avec son départ, le monde de l’athlétisme et même du sport en général perd un de ses plus grands serviteurs. Merci Milou.

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