par Pierre Bilic, secrétaire général Sportspress.be
En 2019, l’exercice du métier de journaliste chargé de suivre, étudier et analyser l’actualité sportive n’a pas toujours été de tout repos. Un homme politique du nord de notre pays a qualifié les journalistes sportifs… d’imbéciles. Il ne digérait pas l’absence de Matthias Casse, brillant judoka, dans le Top 3 du Sportif de l’Année. La maigreur de ses arguments populistes rejoint l’attitude de ceux qui dénigrent ou indiquent à dessein les journalistes du doigt.
Des reporters tombent chaque année pour la liberté de la presse. Ces « imbéciles » dénoncent les dérives qui minent la démocratie. Les injures et menaces sont parfois remplacées par un boycott, un refus du dialogue, une volonté de couper les réseaux d’un journaliste, etc. Quand on n’est pas d’accord avec les écrits d’un média, comme cela arrive aussi dans le monde du sport, la loi permet d’utiliser le droit de réponse, de faire appel au Conseil de déontologie, de déposer plainte en justice, etc. A chacun d’assumer ses responsabilités. Sportspress.be propose aussi à tous la possibilité de faire appel à la Commission de conciliation qui a souvent prouvé son utilité.
Boycotter un média, ou chercher à compliquer son travail est tout simplement anti-démocratique. Il faut le mesurer dans un monde où d’aucuns, s’appuyant sans recul sur les réseaux sociaux, confondent communication et information.
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