Crise du Covid-19: mesures en faveur des journalistes belges

par Pierre Bilic

Cet implacable fléau s’ajoute aux regroupements rédactionnels (synonymes de pertes d’emploi) des quotidiens, sites en ligne, radios et parfois des télévisions de groupes de presse. Le coronavirus a accentué l’importante chute des revenus publicitaires. Un hebdomadaire sportif édité depuis plus de 40 ans ne paraitra plus avant la reprise du championnat de football. Deux journalistes sont chargés d’écrire des articles pour le site internet de leur média. Les autres ont été placés en chômage technique. Même si leurs revenus ont ainsi été réduits de moitié, ils bénéficient d’une bonne couverture sociale.
Ailleurs, des journalistes ont « accepté » une réduction de leurs salaires et sont en chômage deux ou trois jours par mois.  Pendant ce temps-là, crise ou pas, un groupe de presse a acquis un grand journal étranger. Si les rédacteurs et les photographes sous contrat sont protégés par un des meilleurs systèmes de sécurité sociale au monde, le sort des pigistes (freelances ) est moins enviable. L’annulation ou le report des grands événements sportifs les prive de travail, donc de revenus.
Sportspress.be regroupe les journalistes sportifs belges, soit un peu plus de 1.000 membres. Ils se répartissent de la façon suivante : 500 professionnels et 550 collaborateurs/correspondants pour qui le journalisme est une activité complémentaire. Parmi les 500 professionnels, on note 300 journalistes sous contrat et 200 pigiste/journalistes indépendants. Ces derniers ont la possibilité de demander une aide gouvernementale via VVJ (Vlaamse vereniging van jourrnalisten/association flamande des journalistes) ou l’AJP, Association – francophone – des journalistes professionnels
L’AJP précise que « dès le début de la crise, elle a agi pour que les plus précarisés du secteur médias puissent obtenir des aides. Le soutien spécifique consiste à soutenir la production des indépendants privés de revenus ou de travail, par le biais du Fonds pour le journalisme. L’AJP se réjouit de cette avancée et espère que la mesure permettra de garder dans la profession plusieurs centaines d’indépendants. «  L’enveloppe prévue par la Fédération Wallonie-Bruxelles s’élève à 550.000 euros.
La VVJ ajoute de son côté que «  les journalistes indépendants peuvent demander la prime de rémunération corona flamande à la VLAIO (Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat). Il s’agit d’une mesure d’aide à ceux qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter de 60 % par rapport à la même période l’an dernier à la suite des mesures corona. » »
Sportspress.be suit attentivement ces problèmes et les initiatives de la VVJ ou  de l’AJP. Par ailleurs, Sportspress.be a créé le « Fonds de Secours Victor Boin » le 1er octobre 1931. Alors que les aides de l’état concernent les conséquences de la crise du covid -19, le Fonds Victor Boin a pour objet de procurer éventuellement, et dans la mesure du possible, à ses membres professionnels gravement malades ou victimes d’un accident, une aide pécuniaire.

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