SUR LES TERRAINS
Mettez vos masques en zone mixte
N’oubliez pas de mettre vos masques en zone mixte ! Vous trouverez ici une photo de Bruno Fahy prise lors du match amical Standard-Waremme. La prudence s’impose…

Obligations sanitaires sur les courses cyclistes
Les courses cyclistes peuvent enfin être réorganisées en Belgique. Comme la prudence s’impose, Sportspress.be et son syndic cyclisme, Guy Vermeiren, soulignent qu’il est extrêmement important de respecter scrupuleusement les obligations suivantes jusqu’au 31 août 2020 au minimum:
– photographes en zone de départ et d’arrivée: port du masque obligatoire.
– interviews des coureurs: port du masque obligatoire et respect de la « distance physique » (1,5 m).
Passage de témoin au SC Charleroi
par Manu Salvé
Depuis quelque temps déjà, un passage de témoin s’est opéré au sein de Sudpresse concernant la couverture de l’actualité et des matches du Sporting Charleroi, à savoir que Benjamin Helson m’a remplacé comme suiveur numéro 1 du club, ce qui m’a permis de mener à bien d’autres missions pour notre groupe. Par conséquent, j’ai proposé le même échange de manière naturelle concernant le poste de syndic du Mambourg. Il faut savoir que Ben m’a déjà remplacé à quelques reprises suivant accord entre nous. Il a donc déjà l’expérience de la mission, il connaît très bien le terrain local et ses usages ainsi que les confrères qui nous rendent visite et, qui plus est, il est désormais en contact permanent avec Pierre-Yves Hendrickx et ceux qui l’entourent.
Bien sûr, je resterai dans le giron zébré et, le cas échéant, je l’épaulerai au début, notamment pour les gros matches, et je deviendrai son réserviste quand il sera absent. Votre dévoué Manu.
La boxe, le parent pauvre de la presse sportive ?
par Bernard Cerf, administrateur APFJS et ex-agence Belga
Deux des plus grandes enceintes de Belgique, l’ex-Spiroudôme de Charleroi rebaptisé Dôme tout court, et le Palais 12 du Parc des Expositions de Bruxelles, ont récemment accueilli d’importantes réunions de boxe. Elles n’ont pas posé de gros problème, voire aucun, aux journalistes chargés de les couvrir, mais Sporstpress n’était impliqué dans aucun des deux galas pour ce qui concerne les accréditations.
A Charleroi pour le Championnat du monde WBA intérim des lourd-légers Ryad Merhy – Imre Szello, celui qui s’en occupait était Diris Malko, le photographe et sales manager de 12RoundsPromotion, la société qui organisait l’événement. Et à Bruxelles pour l’acte III du duel Bea Diallo – Raymond Joval c’était le sympathique Marc Duvinage, que tout le monde connaît et apprécie dans le milieu. Encore une fois si je ne l’ai pas déjà dit, tout s’est bien passé.
Les journalistes et photographes étaient pourtant nombreux à Charleroi, où certains s’étonnaient quand même d’avoir « dû se débrouiller sans Sportspress pour s’accréditer ».
Il faudra peut-être à l’avenir se pencher sur la question parce que quid en cas de chaos pour les accréditations, voire de gros incidents ou altercations entre journalistes ou photographes pour les rares places au bord du ring, par exemple. Cela dit il n’y a pas qu’en Belgique.
J’étais à Paris-Bercy en novembre pour le Championnat du monde WBA des lourd-légers Arsen Goulamirian (un ancien et peut-être futur adversaire de Merhy) – Kane Watts. J’ai tenté de me faire accréditer via l’Union des Journalistes de Sport en France (UJSF), mais ils m’ont dit de m’adresser aux organisateurs (Univent Boxing, Sébastien Acariès, le fils de Michel). J’ai envoyé ma demande et je n’ai jamais eu de réponse.
J’étais donc mal placé parce qu’une place au ring est hors de prix (200 euros, je crois)…
Peu de sports, sinon aucun, n’a depuis toujours fait l’objet d’autant de films et de livres, réalisés et écrits par les plus prestigieux réalisateurs et auteurs. Un peu partout y compris en Belgique, les galas de boxe attirent pas mal de monde dans les salles. Mais d’Izegem à Herstal en passant par Gand, Bruxelles et les autres places fortes du noble art, tous les acteurs se plaignent du peu d’attention de la presse envers leurs réunions.
Etant à mon corps défendant du mauvais côté de la barrière, je vais m’efforcer de donner quelques-unes des explications les plus souvent avancées, étant entendu qu’il ne saurait être question de leur donner tort. Cette trop faible couverture n’est en effet pas contestable. Même s’il y a des exceptions.
En passant brièvement sur les raisons « éthiques » de la RTBF, qui sont rangées dans un tiroir lorsqu’un brillant champion d’Europe, spectaculaire et wallon, comme jadis Jean-Marc Renard, est de nature à booster l’audience. La principale et la plus convaincante des justifications est le nombre inouï et toujours croissant des fédérations internationales de boxe – (WBC, WBA, IBF, WBO, mais aussi IBA, WBF, GBU, IBO, etc…) qui chacune délivrent même toute une panoplie de titres. Difficile de prendre au sérieux un sport où tout le monde ou presque, a une ceinture de champion autour de la taille. Cela dit les responsables belges en sont conscients, le déplorent, et n’en sont pas ou très peu responsables.
Mais il y a aussi à charge de ces mêmes responsables, pas tous certes, d’évidentes difficultés à communiquer, au point de parfois même « contre-communiquer ». Deux exemples édifiants. Il y a deux ou trois ans un manager et non des moindres, à juste titre outré que les médias ne mentionnaient même pas ou à peine, le « vrai » championnat d’Europe que s’apprêtait à disputer son poulain, avait prévenu : « Ils ne perdent rien pour attendre. Quand on aura le titre, ils pourront toujours courir pour avoir une interview. On les enverra tous promener… « Plus récemment au Palais 12 et plus personnellement, lors du fameux acte III du duel Diallo – Joval, je m’assieds à côté du président de l’aile francophone de la fédération Marco Giuliani, pour recopier consciencieusement le programme de la soirée. Parce qu’il faut savoir que si à Liège – RWDM, en troisième division, ou même à Crossing – Ixelles, en première provinciale, on fournit la feuille d’arbitre aux journalistes ou collaborateurs chargés du compte-rendu, ce n’est pas le cas à la boxe. Ce soir-là, pourtant, le samedi 11 janvier, à peine assis on dépose à mon intention le programme de la soirée devant moi. Un peu surpris mais saluant avec chaleur l’initiative inhabituelle, je retourne à ma place avec la feuille en question.
Pas même cinq minutes plus tard, un officiel se faufile derrière moi et reprend le document d’un geste vif. «Il a été imprimé pour le chef des arbitres, en l’occurrence moi », se justifie-t-il. « On vous l’a remis par erreur ! » « Ah bon », je rétorque, et il n’y en pas pour les journalistes ? » « Si si, bien sûr, on va vous l’apporter. » Une promesse non tenue…
ÇA VA SE SAVOIR
Il y a 72 ans, Gaston Reiff…
par Maurice Loiseau, vice-président APFJS
Trois sportifs wallons ont été champions olympiques (d’été) individuels, après la guerre 40-45: Gaston Reiff en 1948, Justine Henin en 2004 et Nafissatou Thiam à Rio en 2016.
On connaît fort bien la tenniswoman de Rochefort. On sait tout ou presque de Nafi la Namuroise. On peut rappeler qui était l’athlète de Braine-l’Alleud? Un homme charmant, avant tout. Mais quel champion ! Quel palmarès! Trois records du monde: le 2000 m en 1948, le 3000 en ’49 et le 2 miles en ’52. 24 titres de champion de Belgique, sur une carrière impressionnante qui s’étend de 1943 à 1959. Une période durant laquelle le Brainois bat 26 records de Belgique.
Gaston, né en 1921, restera surtout dans les mémoires par sa victoire aux Jeux Olympiques de Londres, en ’48. Les premiers Jeux depuis 1936, à Berlin. Pas d’édition en 1940, ni en 1944, en raison des hostilités, évidemment.
Reiff, qui appartient à un grand club à l’époque mais aujourd’hui hélas disparu, l’Union St-Gilloise, est entraîné par Marcel Alavoine, réputé. Il aborde les épreuves londoniennes avec une certaine anxiété car il a été renversé par une voiture quelques semaines auparavant et, en série du 5000 m, il souffre encore de la jambe. Mais en finale, sous la pluie battante, il triomphe en devançant « l’imbattable » locomotive tchèque Emile Zatopek, qui deviendra l’un de ses meilleurs amis, sur le plan familial aussi. Gaston Reiff devient ainsi le premier champion olympique belge d’athlétisme de l’histoire. Seul un autre Gaston, Roelants, égalera cet exploit.
Reiff devient un véritable héros pour les Belges, avec cette médaille d’or olympique. Faut se rappeler, on sort d’une guerre, suivie d’une période difficile et un tel succès remplit de joie la population et pas seulement les connaisseurs du sport. Médiatiquement, c’est un déferlement d’articles et de photos dans toute la presse, sur tout le pays. Le sport à la radio s’en trouve un peu plus respecté. La télévision, cependant, n’est pas encore au rendez-vous. Elle n’arrivera timidement dans les foyers -les plus nantis- qu’en 1954, avec une pointe lors de la Coupe du Monde de football organisée en Suisse. Victoire de l’Allemagne en finale contre la « révélation » hongroise.
Mais pour Reiff, Londres est synonyme de renommée. Il a tout pour plaire, le souriant Brainois. Il est d’une gentillesse rare, volubile, on l’invite partout. Le magazine « Sport Club », un hebdo rudement bien fait pour l’époque, l’engage et le promotionne à l’envi. Il y côtoie notamment Marc Jeuniau, qui deviendra le premier chef des sports de la RTB/TV, Camille Fichefet, le talentueux chroniqueur confrère de Luc Varenne à la radio ou encore Arsène Vaillant, commentateur télé après sa carrière de footballeur à Anderlecht et en équipe nationale. Puis, en 1956, Gaston est engagé à la création de l’Administration des Sports francophone, où il terminera sa carrière. Bien au-delà de la cinquantaine, dans notre équipe de foot la RTBF où il ne voulait jamais manquer un match, il nous racontera, espiègle invétéré, les belles histoires de sa carrière et les bonnes blagues qu’il aimait jouer à ses amis. Juste quelqu’un de bien.
Munich 1972, un supplice pour la presse sportive !
par Christian Hubert
En cette période de coronavirus qui a mis le sport hors-jeu et notamment provoqué le report des Jeux Olympiques de Tokyo, je me suis souvenu d’un autre événement tragique concernant les Jeux, la sanglante prise d’otages du 5 septembre 1972 à Munich. Et surtout des incroyables révolutions technologiques qui ont bouleversé le travail des journalistes sportifs. Les téléphones portables, bien sûr, n’existaient pas, pas davantage qu’internet, les réseaux sociaux et les chaînes d’info en continu.
Je traitais les Jeux à la rédaction, René Vanderwallen et Jacques Sluys étaient à Munich. A l’époque, La Dernière Heure, comme Le Soir, paraissait aussi l’après-midi en trois éditions. La première était bouclée à 11 heures. Il fallait donc être à la rédaction à la fine pointe de l’aube. A 6 heures, j’entends à la radio que des terroristes se sont introduits au village olympique, vêtus d’un simple training et portant un sac de sport. C’était suffisant pour qu’on ne pose pas de question ! Je réveille les envoyés spéciaux qui étaient à l’hôtel. Les discussions durent toute la journée du 5 septembre Le vrai drame éclate quelques minutes après minuit lorsque les premiers athlètes israéliens sont abattus à l’aérodrome militaire de Fürstenfeldbruck d’où un avion devait les amener au Caire. A l’époque, la saisie directe n’existait pas. Il fallait trouver un téléphone, dicter un texte à la rédaction qui le transmettait au linotypiste, lequel coulait le plomb mis en page ensuite par le typographe. C’est dire que les heures de bouclage étaient fatalement plus avancées qu’aujourd’hui.
A l’heure du drame, la plus mauvaise pour la presse écrite, la plupart des éditions étaient bouclées. En général, les journaux firent preuve de prudence, relatant les faits tels qu’ils s’étaient passés jusqu’à l’heure du bouclage. Certains prirent plus de risques. Je me souviens notamment que L’Aurore avait barré toute sa première page d’un gigantesque titre : « Sauvés ! ». Le grand quotidien français avait fait ce choix hasardeux, compte tenu des négociations qui avaient abouti à un accord. Dur dur, quand on sait que les lecteurs, en ouvrant leur journal le matin du 6, entendirent à la radio, que les onze athlètes, un policier et cinq terroristes étaient tués !
Alain sur le net ou sur les ondes
par Patrick Godard, administrateur APFJS

Depuis peu, Alain Siemes a quelque peu repris ses « activités » journalistiques puisqu’il passe tous les mardi dans une émission « Oufti Foot » que l’on peut capter à Liège sur le 101.00 FM. Alain intervient via Skype entre 17 et 18 heures car il lui est impossible d’accéder au studio de la radio Radio 48 FM. Lors de cette émission interactive, il y est évoqué le football allant de la D1 amateurs à la P4 liégeoise uniquement. Chaque mardi, un invité régional est présent et Alain intervient avec la science qui le caractérise. Cela lui fait un bien fou de participer hebdomadairement à cette émission qui semble prendre du galon en région liégeoise. Elle peut être suivie également via le net. Pour la petite histoire, il n’est pas impossible que vous croisiez Alain au FC Liège, à Visé, au Standard, à Liège basket ou même très souvent au RC Hamoir car son ami et collègue, Luc Bazja, s’occupe très souvent de lui.
Petit flash-back : au tout début du mois de mai 2016 Alain Siemes (52 ans aujourd’hui) était hospitalisé, d’urgence, au CHU de Liège. Le pauvre souffrait alors (et c’est toujours le cas) du syndrome Guillain-Barré. Alain, c’était 4 mois dans le coma, 4 rappels à sa famille lui signalant un décès imminent, 349 jours aux soins intensifs du CHU Liège (record de l’institution), 32 mois d’hospitalisation, 18 mois au centre de revalidation d’Esneux (province de Liège) et depuis 20 mois (décembre 2018) il séjourne dans un appartement adapté à Fraiture (Tinlot) dans le Condroz liégeois. « Bonjour à tous. Je progresse tout le temps », nous signalait Alain. «En fait, on dit toujours que l’on progresse toujours dans les 2 premières années du Guillain Barré, puis de façon plus lente par après. Mais moi, c’est plutôt le contraire car mon état s’améliore depuis 2 ans. Aujourd’hui, j’ai récupéré mes bras, mes poignets, mes doigts. A Fraiture, je dispose d’un appartement de 90 m2 où je peux disposer de soins de kiné à raison de 5 fois par semaine et de 2 séances d’ergothérapie par semaine également. J’ai aussi fait l’achat d’une voiture adaptée. Ainsi, mes amis, connaissances peuvent me véhiculer. Mon moral est au zénith. Evidemment le fait d’être entouré m’aide beaucoup ». Et Alain de nous faire part de son slogan : « Avant ma vie était belle, mais maintenant elle a de la valeur ! » .A méditer.
DECES
Au revoir Francis
par Pierre Bilic, secrétaire général Sportspress.be (avec Jean-Pierre Delmotte)
A 69 ans, le journaliste Francis Remy est parti en nous laissant le souvenir de son sourire, de sa gentillesse, de son humour bien liégeois. « Ce compagnon de plume chaleureux et large d’esprit ne comptait que des amis dans le monde du sport », confie un de ceux qui le connaissait le mieux: Jean-Pierre Delmotte. Ils adoraient se retrouver autour d’une bonne table liégeoise en compagnie de deux autres chers disparus: Claude Leruth et Robert Waseige.Toute une époque. Au menu de leurs conversations: journalisme, leur admiration pour Blondin et Audiard, le tiercé dans l’ordre et, souvent, le Gand Prix d’Amérique que Francis suivait avec passion, souvent sur place, le regard encore plus brillant que celui des jockeys. On ne verra donc plus ce personnage ultra sympathique dans la tribune de presse de son cher Standard. Les anciens se souviennent certainement de son passé de commentateur des courses hippiques pour le compte d’RTL. « Il s’intéressait aussi aux petites courses et était tellement content quand je l’accompagnais à Tongres, par exemple », lance Delmotte. Ce passionné connaissait aussi bien les hippodromes que les rings de boxe, les courses cyclistes et, bien sûr, les terrains de football.
Un beau jour de 1983, Charles Rasir, le rédacteur en chef de TBS (où je collaborais incognito) me demanda de l’accompagner, avec le photographe Philippe Crochet, à Amsterdam, ou Freddy Heineken, big boss de la bière, et son chauffeur avaient été enlevés puis libérés contre une forte rançon. Bons baisers d’Amsterdam avec Francis 007, Philippe 0008 et Pierre 009. Même si nous n’avions pas appris grand-chose sur place, le récit de Francis…. Francis Remy, of course, fut riche et intéressant. « Cela ne m’étonne pas », souligne Delmotte. « Francis détestait les graphiques, les études, les statistiques: c’était un journaliste de terrain, toujours prêt à donner un coup de main ».
La preuve: en 1989, j’ai eu la possibilité de suivre une étape du Tour de France dans la voiture de l’équipe de Greg Lemond (ADR) : qui proposa de s’occuper de ma propre automobile et de l’amener jusqu’au parking presse de la ville d’arrivée? Francis Remy, bien sûr. Je me souviens aussi d’une soirée inoubliable chez Gianni Motta. Il ne croyait pas que le champion cycliste italien nous recevait régulièrement et joyeusement chez lui, Aldo Tonnoir et moi. Francis nous y a accompagnés avant un Milan-Sanremo. Inoubliable… Francis était aussi l’ami Michel Preud’homme, de Marc Grosjean et le confident d’un champion que nous adorions tous : le fantastique boxeur Jean-Marc Renard. Francis bossa pour RTL, TBS, La Wallonie, Ciel FM, La Meuse, Belga, et signa deux ouvrages dédiés à Michel Preud’homme et un à Jean-Marc Renard. Présentateur de grands galas ce boxe, il consacrait aussi du temps à Sportspress.be, l’Association des journalistes sportifs belges. Au revoir, cher camarade …
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